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[19] Arioste a dédié son poème au cardinal Hippolyte d’Este, fils d'Hercule Ier, deuxième duc de Ferrare, à la cour duquel le poète vécut quelque temps.

[20] Voir, au sujet des amours de Roland pour Angélique, et de ses exploits en Asie, le poème de Boïardo. Angélique et son frère Argail, tous deux enfants de Galafron, roi du Cathay (province du nord de la Chine), avaient été envoyés par leur père en France, afin de s’emparer par force ou par ruse des paladins de Charles, et de les lui amener prisonniers. Angélique avait pour arme son éclatante beauté. Son frère possédait une lance d’or qui était fée et qui renversait quiconque en était touché; le cheval Rabican, plus rapide que le vent et qui se nourrissait d’air; enfin un anneau qui rendait invisible dès qu’on le mettait dans la bouche et qui, porté au doigt, rompait tous les enchantements. Toutes ces choses sont longuement racontées par Boïardo.

[21] Marsile était roi d’Espagne et Agramant roi d’Afrique. Ce sont deux personnages fictifs.

[22] D'après les romans héroïques, Renaud, un des paladins de Charles, était cousin de Roland. Il était fils d'Aymon de Darbena et de Béatrice, fille de Naymes, duc de Bavière. Tous deux étaient de la maison de Clermont et de la famille des rois de France.

[23] Ferragus était fils de Marsile, Boïardo en parle, dans le XXXIe chant du livre Ier, comme étant un des plus redoutables guerriers d'Espagne.

[24] La famille de Renaud possédait le château de Montauban.

[25] Dans un poème intitulé Aspramonte, et publié pour la première fois à Florence, en 1504, on lit que, pour venger la mort de son père tué par Almont, Roland tua ce dernier en combat singulier, et lui prit son casque, son armure enchantée, ainsi que son cheval Bride d'or et l'épée Durandal. Un autre roman, qui a pour titre: Les Amours de Renaud, parle d'un païen nommé Mambrin, venu à la tête d'une armée contre Charles, et tué, dans une bataille, par Renaud, qui s'appropria son casque.

[26] Lanfuse était la mère de Ferragus.

[27] Les orthographes deçà, delà, et de çà, de là, se retrouvent également dans le texte. (Note du correcteur – ELG.)

[28] C’est ainsi que les Italiens appellent l’Etna.

[29] Voir dans le Roland amoureux de Berni, chant XXIVe, stances 67 et suivantes, comment et pourquoi Angélique envoya Sacripant auprès de Gradasse, pour lui demander secours.

[30] Bradamante était sœur de Renaud, et fille naturelle du duc Aymon.

[31] Voir dans Boïardo, livre 1er, chant XXIX, et dans le Berni, chants XXVI et XXVIII, de quelle façon Bayard avait été laissé par Roland à Angélique, qui l'avait ensuite envoyé à Renaud.

[32] Sacripant fait ici allusion au fait d'armes suivant: Bien que blessé et à la tête de trois cents hommes seulement, il avait arraché d'Albracca Angélique que le roi Agrican y tenait assiégée.

[33]Flamberge était le nom de l'épée de Renaud, de même que l'épée de Roland s'appelait Durandal et celle de Roger Balisarde.

[34] Galacielle, dont on lira l'histoire dans le chant XXXVI. Boïardo, dans le XXVIIe chant de son livre Ier, raconte que le père de Galacielle, nomme Agolante, fut tué par Roland. Elle avait eu d'un chevalier, appelé Roger de Risa, un fils nomme aussi Roger, le principal héros du poème d'Arioste, et qu'aimait Bradamante.

[35] Les romans de chevalerie racontent que Merlin, enchanteur anglais, s'était épris de la Dame du Lac. Ayant préparé pour elle et pour lui un superbe tombeau, il lui apprit certaines paroles, lesquelles étant prononcées sur le couvercle du tombeau, en rendaient l'ouverture impossible. La dame, qui haïssait tout bas Merlin, lui demanda de se coucher dans le tombeau pour en expérimenter la capacité, et, quand il y fut, elle rabattit le couvercle et prononça les paroles fatales. Merlin mort, son esprit était resté dans le tombeau, d'où il répondait à ceux qui l'interrogeaient.

[36] Boïardo, dans le chant XVIe du livre Ier et dans le chant Ve du livre III, prétend que la famille de Roger descendait d'un neveu de Priam.

[37] Sorte de pentagone, sur lequel étaient peints des points, des signes et des caractères magiques, en usage aux nécromanciens, et destinés à protéger ceux qui en étaient recouverts des effets des enchantements.

[38] Allusion au massacre des Mayençais, par le fils de Roger et de Bradamante, lequel vengea ainsi la mort de son père, tué par trahison dans le château de Ponthieu, en Picardie. Il va sans dire que les renseignements généalogiques sur la maison d'Este relatés ici par Arioste sont, pour la plupart, de pure imagination. La généalogie vraie des princes d'Este se trouve dans un remarquable ouvrage publié de nos jours par le comte Pompée Litta sur les familles illustres d'Italie.

[39] Par cette périphrase, Arioste veut désigner Ferrare et son territoire situés sur le Pô, fleuve dans lequel, selon la Fable, fut précipité Phaéton.

[40] Rhodes.

[41] Jules et Ferdinand d'Este, frères d'Alphonse Ier. Ayant conspiré contre ce dernier, ils furent condamnés à Mort. Mais leur peine fut commuée en prison perpétuelle. Ferdinand mourut en prison en 1540, et Jules, rendu à la liberté par Alphonse II, mourut en 1561.

[42] Voir Boïardo, chant V du livre II, et Berni, chant XXXIV, stances 30 et suivantes.

[43] Frontin avait primitivement appartenu à Sacripant auquel il avait été volé par Brunel, qui le donna ensuite à Roger. Voir Berni, chant XXXIV, stance 43.

[44] La nymphe Aréthuse, poursuivie par le fleuve Alphée, fut convertie en fontaine, et conduite par des voies sous-marines dans l'île d’Ortigie, toujours suivie par son indiscret amant, qui l’y rejoignit.

[45] Suivant les romans de chevalerie, Bernard de Clairval eut trois fils: Aymon, père de Renaud, Beuves d'Aigremont, père d’Aldigier, de Maugis et de Vivian, personnages dont il sera parlé plus loin, et Othon, roi d'Angleterre, père d'Astolphe.

[46] Les monts Cheviot séparent l'Écosse de l'Angleterre, se ramifiant et s’étendant dans la partie septentrionale de l’une et dans la partie méridionale de l’autre. La Tweed, qui appartient à l’Écosse dans la partie inférieure de son cours, continue la démarcation, et se jette dans la mer du Nord.