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Ce fut toute l’oraison funèbre de Khadjar et Schalberg. Malko déposa Derieux chez lui et se fit conduire à l’hôtel. Il avait encore beaucoup à faire.

Ses gardes étaient toujours là. A peine était-il dans sa chambre qu’il eut une bonne surprise. Le téléphone sonna ; c’était Tania.

— Je suis heureuse que tu t’en sois tiré, dit-elle. Tu sais, c’est un peu grâce à moi. C’est dommage pour Teymour ! C’était un si bel homme…

Comme Malko, suffoqué de tant de cynisme, ne répondait pas, elle continua.

— Et notre promenade au Karaj ? Ma proposition tient toujours, tu sais ! Je suis libre demain soir, puisqu’il y a des vacances pour l’enterrement de Teymour.

Une idée réjouissante vint à l’esprit de Malko.

— Entendu, répondit-il. Viens me prendre ici demain soir. J’aurai pour toi une surprise.

— D’accord, fit Tania, ravie. À demain. Je me ferai très belle.

Malko raccrocha, avec un curieux sourire.

L’eau du lac Karaj n’avait pas une ride. Les parois rocheuses énormes qui l’entouraient le faisaient paraître tout petit. L’air vif, le ciel bleu, une brise légère, tout cela donnait envie de courir et de nager.

— Qui va faire le déjeuner ? demanda malicieusement Malko. J’ai une faim de loup.

— Je ne m’y connais pas beaucoup en cuisine, minauda Hildegard, moulée dans un pantalon bleu ciel et un pull cachemire.

Tania ne dit rien, mais alla au coffre de la voiture chercher le panier du pique-nique.

Malko la regardait avec une folle envie de rire. Il se rappelait la tête qu’elle avait faite, une heure plus tôt, en le voyant arriver avec Hildegard.

Le week-end amoureux de Tania ne se passerait pas tout à fait comme elle l’avait imaginé. Il y avait deux chambres dans sa maison : une pour elle, l’autre pour Malko et Hildegard.

La jeune Iranienne, en passant devant Malko bomba la poitrine et le frôla de sa hanche. Il eut un instant de regret pour sa muflerie. Mais il se dit tout de suite qu’Hildegard allait partir le lendemain, et que Tania restait.

Elle ne l’en aimerait que plus.