25 sols par jour prelevés sur la taxe imposée aux riches, que l’armée de Paris sera portée à 20. mille hommes. Nous demandons que dans toutes les places de la république et sous les yeux du peuple il soit élevé des atteliers occupés à la fabrication des armes de toute espèce afin que tous les Sans-Culotte soyent incessamment armés pour la deffense de leur droit et de leur liberté.
Législateurs, ecoutez enfin les cris, les gémissements des patriotes des départements qui victimes de l’agioteur et des accaparements sont obligés de payer le pain huit, dix, douze et jusqu’à 15 sols la livre et sont condamnés à périr d’inanition et de misère par cette contre révolution qui voudroit les ramener à la royauté par la famine, hatez-vous donc de décréter que partout où la livre de pain exécedera trois sols, le surplus sera restitué exactement à tous les Sans-Culotte à raison de deux livres pesant par teste et que cette dépense sera prise sur les sols additionnels.
Décrétez le prompt désarmement et la mise en arrestation dans toutes les villes de la république des hommes suspects et que les hommes connus par leur incivisme et par leur conduite contre révolutionnaire soyent livrés au glaive vengeur des loix, mettéz un terme à cette nuée de conspiratiou sans cesse renaissante à ces défaites concertées en licentiant de nos armées tous les hommes connus par leur incivisme et par leur conduite contre-révolutionnaire soyent livrés au glaive vengeur des loix, et tout les ci-devant Nobles qui de concert avec nos ennemis leur livrent nos soldats sans deffense.
C’est dans les sections de la République que les contre révolutionnaires, que les partisans de la royauté trouvent un point de ralliement; décrétéz que tant que la patrie sera en danger, il n’y aura d’admis à vote? dans les sections que les Citoyens qui seront connus pour avoir constamment professé des principes purs depuis 1789, que les Comités révolutionnaires des Sections soyent chargés de décider quels sont les Citoyens purs qui auront droit de voter.
Le tribunal révolutionnaire de Paris à la confiance du peuple prolongé son existence telle qu’elle est de trois mois et que les patriotes soyent autorisés à lui adjoindre deux sections investies des mêmes pouvoir et formées des mêmes élémens.
Législateurs, occupez-vous sérieusement des Citoyens malheureux à qui les blessures, la vieillesse ou les infirmités interdisent les travaux pénibles, ouvréz enfin pour eux des atteliers que leur assurent un travail accomodé à leur foiblesse et dont le produit soit moins fixé sur la valeur réelle de ce qu’ils auront fait que sur les besoins qu’ils éprouvent.
Mettez promptement à exécution votre decrét portant l’emprunt forcé d’un milliard sur les riches.
Hâtez vous d’accorder aux épouses, aux mères, aux enfans des deffenseurs de la patrie la juste indemnité qui leur est due par la Nation et que cette dette la plus sacrée de toutes soit incessament acquittée.
Législateurs, épuréz le comité de salut public, épurez le conseil exécutif, chasséz du trône des affaires, les Lebrun les Clavière et cette horde d’agens subalternes dont l’incivisme est connu qu’ils soyent remplacés sur le champ par des patriotes purs et intelligents. Chasséz surtout, chasséz cet infâme directoire de portes qui est ouvertement coalisé avec nos ennemis.
[*21] Prenez des mesures promptes pour empêcher les patriotes de s’assembler de tomber sous le fer liberticide des contre révolutionnaires qui dans ce moment prévient sur eux le despotisme le plus affreux celle plus barbare (sic) et les égorge impitoyablement.
Législateurs, voila les mesures que nous vous proposons nous demandons que vous mettiez aux voix par appel nominal leur conversion en décret.
XI
Нац. apx.
F7 36882.
Feuille des rapports et déclarations faits au bureau de surveillance.
du 25. Juin 1892, l’an 2e de la République.
Nota: Cette feuille a été suspendue pendant quelques jour à cause de l’extrême stérilité des Rapports, mais on est maintenant en état de lui rendre toutte son activité, et l’intérêt dont elle est susceptible.
Plus on murmure contre la chereté des denrées, plus elles augmentent, les Marchands paroissent se plaire à annoncer qu’on payera tout encore plus cher, en sorte que cette espèce d’aristocratie Mercantille fait infiniment de mal, aigrit les esprits, et porte les Malheureux à maudire la Révolution. On désireroit un exemple Légal contre le premier Marchand qui seroit convaincu d’avoir annoncé une augmentation prochaine des denrées qui ne sont déjà que trop chères, et au dessus des moyens de la majeure partie des vrais Sans-Culottes qui ont fait la révolution.
On continue de se plaindre des trouppes cazernées dans les environs de Paris, et en partie de la Compagnie des Chasseurs du Midi. On voit avec beaucoup de peine l’insouciance soit des Ministres, soit du Conseil executif, sur les différentes, dénonciations qui leur sont faites; et on cite un trait entr’autres qui doit donner une idée affreuse de la manière dont sont composées ces trouppes.
Douze Brigands habillés en fardes nationnaux se sont portés au plus fort Moulin de Gonèse, ont fait ouvrir au nom sacré de la Loi, ont attaché le Meunier, sa femme et son Enfant, leur ont bouché les yeux, et ont enfoncés une armoire dans laquelle ils ont pris 7, 000 1. et assignais, 8 Couverts, une Ecuelle et 3 timballes d’argent. Si ce vol restoit impuni, ces scélérats renouvelleroient leur Brigandages, et les propriétés se trouveroient viollées par ceux là mêmes qui sont payés pour veiller à leur Conservation.
On est sans Crainte sur les Ennemis extérieurs et on commence à espérer le succès de nos troupes de l’intérieur; mais ces différentes circonstances ne font qu’irriter davantage les malveillants qui agitent le Peuple de mille manières. On dit que les gros Marchands, qui craignent le pillage font sortir impunément leurs marchandises de Paris; ce qui en diminuant la quantité en augmente le Prix. On jette l’alarme en annonçant que les passages de l’approvisionnement de Paris sont interceptés par les Rebelles. On va jusqu’à persuader qu’il n’y a pas de farines pour un mois, par tout ces bruits qu’enfante l’aristocratie, on fatigue le Peuple que l’on regrette de voir aussi calme.
L’achèvement de la Constitution, et la fête à laquelle cette circonstance à donné lieu, à encore une fois déconcerté les Royalistes, fédéralistes, modérés et autres animaux de cette espèce.
L’opinion publique y a infiniment gagné et l’espoir d’avoir bientôt des loix sages à exécuter accablent ceux qui crient à l’anarchie.
Les marchands d’argent sont plus impudents que jamais à la Bourse, où est le rassemblement considérable; on désireroit voir fondre sur eux en force, et on se persuade qu’on n’y trouverait pas un bon sujet.
Les Louis se payent 100 l.
XII
Нац. арх.
(1792 г.)
С. 153, plaquette 277, pièce № 412.
Séance du 11 juillet au soir.
Envoyée à la commission Extraordinaire des Douze.
Pétition des ouvriers.
Messieurs de l’assemblée Nationale Lésgislateurs.
Nous venons en députation au nom de nos camarades, composant, quarante mille hommes tous travaillants dans les Bâtiments; nous venons déposer dans votre sein l’affliction que nous éprouvons, de voir que M. Pe-tion, et le Procureur de la commune, sont toujours suspendus de leurs fonctions. Depuis le malheureux jour ou le Département s’est permis de l’interdir, tous les âmes honnêtes en ont gemi; chaque jour amenoit l’espoir de le voir réhabilité, et tous les jours les espérances ont été vaines.
*21
Начиная с этого места, рукопись становится особенно неразборчива (явные пропуски, брошенные на полуслове фразы и т. д.).