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Правительство тоже склонялось к этому парадоксальному решению вопроса: политический мир — и продолжение таможенной войны. Шапталь, министр внутренних дел времен Консульства, который из всех слуг Наполеона меньше всех может быть назван крайним протекционистом, питал глубокое убеждение, что французская промышленность не может устоять против англичан, если ей не помогут законодательными мерами[21].

Первый консул не только разделял это убеждение, но им овладела и другая идея: в прочность «политического» мира с Англией он мало верил, а в упорной борьбе с заморским врагом победить возможно было, лишь разорив противника, уничтожив его торговлю. Эту идею Наполеон нашел вполне ясно выраженной в законодательных актах своих предшественников.

Уже 18 вандемьера II года (1793 г.) был издан декрет, воспрещавший ввоз во Францию каких бы то ни было товаров английских мануфактур. Этот декрет был началом таможенной войны. В законе от 10 брюмера V года (1796 г.), который был в сущности отчасти первообразом декретов Наполеона, создавших блокаду, объяснялось в иронической форме, почему для Англии запрещение ее товаров — самый страшный удар: для Англии люди считаются на шиллинги, важно не бить ее армии, а подкосить ее торговлю[22]. Мало того, в этом же законе 1796 г. мы встречаемся и с первообразом самых мер, пущенных в ход Наполеоном после берлинского декрета 1806 г.: тут и конфискация всех английского происхождения товаров, даже если они приобретены не у англичан; тут и длиннейший перечень товаров, a priori признающихся английскими, несмотря ни на какие доказательства владельцев; тут и конфискация судов и вообще перевозочных средств, которыми воспользовалась контрабанда, и т. д.[23] Разорение английской торговли или, по крайней мере, нанесение ей тяжелого удара — вот цель декрета.

Национальный архив AD. XVIII, № 108 (Procès-verbaux, 245).

Loi du 10 brumaire, l’an cinquième de la République française, une et indivisible.

Le Conseil des Anciens, adoptant les motifs de la déclaration d’urgence qui précède la résolution ci-après, approuve l’acte d’urgence.

Suit la teneur de la déclaration d’urgence et de la résolution.

«Procès-verbal du 5 brumaire, an cinquième.

Le Conseil des Cinq-Cents après avoir entendu le rapport de la commission chargée d’examiner le message du Directoire exécutif du 25 Vendémiaire dernier, relatif aux objets manufacturés en Angleterre.

Considérant qu’un des devoirs des législateurs est d’encourager l’industrie française et de lui procurer tous les développements dont elle est susceptible; que dans les circonstances actuelles il importe de repousser de la consommation les objets manufacturés chez une nation ennemie qui en emploie les produits à soutenir une guerre injuste et désastreuse, et qu’il n’est pas un bon citoyen qui ne doive s’empresser de concourir à cette mesure de salut public:

Déclare qu’il y a urgence.

Le Conseil, après avoir déclaré l’urgence, prend la résolution suivante.

Article I-er.

L’importation des marchandises manufacturées provenant, soit des fabriques, soit du commerce anglais, est prohibée, tant par mer que par terre, dans toute l’étendue de la République française.

Article IV.

Les marchandises de fabrique anglaise qui se trouveront dans un bâtiment pris sur l’ennemi, ou naufragé, ou échoué, et celles qui proviendront de confiscation, seront assujetties à l’entrepôt et à la réexportation, et ne pourront être vendues que sous ces conditions.

Article V.

Sont réputés provenir des fabriques anglaises, qu’elle qu’en soit l’origine, les objets ci-après importés de l’étranger:

1°. Toute espèce de velours, de coton, toutes étoffes et draps de laine, de coton, de poil, ou mélangées de ces matières; toutes sortes de piqués, basins, nankinettes et mousselinettes; les laines, cotons et poils files, les tapis dits anglais.

2°. Toute espèce de bonneterie de coton ou de laine, unie ou mélangée.

3°. Les boutons de toute espèce.

4°. Toute sorte de plaqué, tous ouvrages de quincaillerie fine, de coutellerie, tabletterie, horlogerie et autres ouvrages en fer, acier, étain, cuivre, airain, fonte, tole, ferblanc, ou autres métaux, polis ou non polis, purs ou mélangés.

5°. Les cuirs tannés, corroyés ou apprêtés, ouvrés ou non ouvrés, les voitures montées ou non montées, les harnois et tous autres objets de sellerie.

6°, Les rubans, chapeaux, gazes et shalls, connus sous la dénomination d’anglais.

7°. Toutes sortes de peaux pour gants, culottes ou gilets, et ces mêmes objets fabriqués.

8°. Toute espèce de verrerie et crystaux, autres que les verres servant à la lunetterie et à l’horlogerie.

9°. Les sucres raffinés en pains ou en poudre.

10°. Toute espèce de faïence ou poterie, connue sous la dénomination de terre de pipe ou grès d’Angleterre.

Article VII.

Tout individu qui aurait, soit pour son compte personnel, soit pour le compte d’autrui, soit seulement en dépôt, des objets de fabrique anglaise, sera tenu de remettre, dans les trois jours de la publication de la loi, à l’administration municipale du canton dans lequel ils sont déposés, un état détaillé contenant leur quantité, qualité et valeur.

L’administration municipale déléguera dans les cinq jours qui suivront la déclaration, un de ses membres, en présence duquel les objets déclarés seront vérifiés et mis par les propriétaires ou dépositaires en tonneaux, balles, ballots, caisses ou malles, cousus, ficelés et scellés du sceau de l’administration.

Ces objets ainsi renfermés, resteront à la garde des déclarans, qui s’en chargeront sur le procès-verbal de l’administration et se soumettront de les représenter à toute réquisition.

Au moment de leur sortie du lieu du dépôt pour la réexportation, l’administration municipale délivera un acquit à caution, qui sera visé dans le dernier bureau des douanes de sortie, et rapporté dans les deux mois à l’administration qui l’aura délivré, pour servir de décharge au soumissionaire.

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21

Chaptal. De l’industrie française, t. II. Paris, 1819, стр. 425: Le fabricant anglais, couvert de ses avances, riche de ses capitaux, peut faire des sacrifices pour étouffer une industrie rivale, le fabricant français n’e rient à lui opposer, si la législation ne le protège.

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22

Loi du 10 brumaire an V de la République française: Pour un gouvernement qui évalue les hommes en schelins, une défaite n’est qu’une mauvaise opération de finance qu’il répere aisemeut. Le coup le plus sensible, qu’on puisse lui porter n’est point de battre ses armées, mais de détruireson commerce et d’attaquer son industrie.

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23

Привожу важнейшие статьи этого декрета 1796 г., без знания которого нельзя изучать историю идеи континентальной блокады.