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19. Захват власти генералом Бонапартом приветствуется рабочими как начало лучшей для них эры.

20. За всю рассматриваемую эпоху рабочие не обнаруживают, вообще говоря, ни малейших признаков принципиально враждебного отношения ни к основам господствовавшего экономического строя, ни к какому-либо из политических режимов, начиная с Учредительного собрания и кончая Консульством. Сознание классовой обособленности, чувство товарищеской солидарности, за немногими исключениями, мало проявляются в рабочей среде в рассматриваемый период.

21. В течение всего периода 1789–1799 гг. в рабочей среде заметно весьма мало организованности. Стремление создать свои организации (под флагом благотворительности) замечается среди некоторых категорий рабочего класса весной 1791 г., но после закона Ле Шапелье о подобных попытках не слышно. Что касается пережитков цехового строя, старинных компаньонажей, то время от времени документы констатируют их продолжающееся существование; но известия эти слишком скудны и односторонни, чтобы можно было составить себе сколько-нибудь ясное представление о деятельности этих отживших свой век организаций.

22. Законодательство о рабочих в 1789–1799 гг. проникнуто тем же духом бдительной подозрительности, тем же решительным отрицанием за рабочими прав на какие бы то ни было коллективные шаги, как и законодательство старого порядка. Основными моментами этого законодательства являются: а) закон Ле Шапелье 1791 г., б) декрет Конвента 23 нивоза (1794 г.) и в) постановление Директории от 18 фрюктидора (1796 г.) о рабочих бумажных мануфактур, которое должно было стать образцом для других постановлений того же рода. Закон 22 жерминаля 1803 г. представляется естественным завершением законодательства этой эпохи, касающегося рабочих.

В основных принципах своих законодательство (касающееся рабочих) старого режима, законодательство революционного периода, законодательство наполеоновской эпохи ничем между собой не отличаются.

Приложения

ЧАСТЬ ПЕРВАЯ

Неизданные документы Национального архива, архива парижской префектуры полиции, отдела рукописей Национальной библиотеки и архива «Библиотеки города Парижа».

В печатаемых рукописях сохранена орфография подлинников, а также все сокращения (особенно частые в полицейских и судебных протоколах: n-е вм. nommé, S-r вместо Sieur, compa-t вм. comparant а т. д.). Читатель заметит, как часты орфографические ошибки не только в документах, исходящих от рабочих или от частных лиц, но и в официальных бумагах.

I

Нац. арх. Y. 13016.

P. Y. de la garde, et empris-t du nom-e, Vieumer dit L’éveillé, l’un des chef de la cabale des chapeliers.

Le trente un may dernier vingt quatre compagnons chapeliers se nom-t entre eux des Bons enfants dirent au comp-t que s’il ne renvoyoit vingt deux autres compagnons chapeliers se nommant entre eux du devoir ils alloient quitter sa fabrique que n’ayant pu sacrifier les vingt deux compagnons du devoir qui remplissoient exactement leur état les vingt quatre comp-ons des Bons enfants sortirent de chez lui et sollicitèrent plusieurs autres de sortir pareillement assurant même de leur payer leurs journées comme s’ils travailloient qu’effectivement.

Danloux Dumesnils & comp.

12 juin 1789.

L’an mil sept cent quatre vingt neuf le 12 juin sept heures et demi du matin en l’hôtel et par devant nous Charles Alexandre Ferrand, conseiller du Roy, commissaire au Châtelet de Paris, est comparu Pierre François Marchand sergent de la garde de Paris, de poste à St. Jacques de L’Hopital.

Lequel nous a dit qu’a la Req-te d’un particulier ced, fabricant de chapeaux il a arrêté un particulier, qu’il a dit être l’un de ses ouvriers qui avec plusieurs autres cabaloreux pour f-re sortir leurs camarades des fabriques de Paris qu’il conduira pardev-t led. particulier pour être ordonné a quil-app-ra (et a signé) Marchand.

Est aussi comparu Nicolas Joseph Danloux Dumesnils m-d fabricant de chapeaux demeurand à Paris Rue St. Denis. Lequel nous a dit que depuis le quatre du présent mois, il est sorti de chez lui huit ouvriers approprieurs qui ont été gagné par les compagnons ouvriers dit les bons enf-ts qui leurs payoient leurs journées pour ne point travailler chez les autres entre autres le nom-e. Leveillé cy arrêté quils sont allés dans plus-res fabriques pour en f-re sortir les ouvriers et se sont attroupés en divers cabarets à l’effet d’augmenter le nombre de leur cabale nottam-nt Rue St. Denis chez Maler, Rue de la Gossonnerie à la Croix d’or et a Belleville; que le compa-t sait que led. Leveillé est un des ouvriers qui ont été payés pour ne point travailler et qu’il a reçu ses journées de quatre jours; que s’étant présenté il y a un instant chez lui ne sait dans quelle intention a fait arrêter et conduire pardev-t nous pour après que nous l’aurons entendu être ou ordonné ce qu’il appart-ra nous observe que les comp-ons des Bons enfants sont parvenus à faire sortir de chez le s-r Morel fabricant Rue des Bons Enfants seize a dix huit ouvriers et a signé (Rayé trois mots nuls) Danloux Dumesnils et comp-ie.

Avons ens-te f-t comp-re led. particulier arrête lequel sur les interpellations que nous lui avons faites nous a dit se nommer Léonard Vieumer dit Leveillé comp-on chapellier cy devant chez le s-r Danloux, demeu-t Rue Beaubourg chez la v-e Nivel logeuse qu’ayant été sollicité par le nom-e Blanchard et plusieurs autres comp-ons chapelliers de sortir de chez led. s-r Danloux et qu’on lui payeroit ses journées com-e s’il travailloit, et est vrai qu’il en est sorti et a déjà reçu quatre journées à raison de quarante cinq sols chacune dans un cabaret Rue S-te Avoye d’un particulier g-on chapellier qui est âgé et marqué de petite vérole; qu’il sait quil a eu lui grand tort mais prie led. Danloux de lui pardonner son intention lorsqu’il a été chez lui étant de lui redemander à travailler et a déclarer ne savoir écrire ni signer de ce interpellé.

Des quels comp-on rapport dires et déclarons cy dessus nous avons aux susnommés donné acte, en conséquence, attendu ce que dessus et que d’ailleurs ledet. Vieumer dit Leveillé est connu pour être l’un des chefs des cabales et attroupements qu’on eu lieu nous l’avons laissé a Marchand pour le conduire et faire écrouer de notre ordonnance en prisons de l’hôtel de la Force et avons signé.

Ferrand.

II

Нац. арх.

С. 134, 5–6, doc. № 36.

Messieurs, Suplie les ouvriers abitant de la villes de Paris quil vous plaise ordoner que les ouvriers que l’on oblige de quitter leurs ouvrage pour monter la garde et faire patrouille seront payés des fonds fournis par les bourgeois entitre, attendue qu’il impossible à un malheureux chargé de familles de continuer le service ce qui agrave sa miserre et le rend plus malheureux. Daignez ordonner le temps et heure que chaque personne sera tenue de servir, que la dite ordonnance soit envoyée dans chaque district (Delacourt. Ce 18 juillet 1789).

Адрес: A Messieurs les commissaires prévôts des marchands et Messieurs les Directeurs administrateurs généraux de Bureau permanent de la ville de Paris.

III

Нац. арх.

С. 134–12. 24 juillet 1789.

Un grand nombre de Particuliers résidant à Paris quittent dans ce moment ci leurs foyers, les consommateurs de cette ville diminuant, il se trouvera que les fléaux de la cherté du Pain et du deffaut d’ouvrages dont on n’éprouve déjà que trop les tristes effets vont, encore s’accroître et que la capitale devenant vide de gens riches ceux qui resteront se trouveront d’autant plus exposés de la part des gens forcés par les besoins pressants.

Ne seroit il pas possible par une invitation publique au nom de l’intérêt général d’engager tous les propriétaires de Paris et des environs de se décider à faire faire dans ce moment et préférablement à tout autre les ouvrages qu’ils pourroient avoir projetté en terrasses jardins, Bâtiments etc.

Que si quelques citoyens riches et vertueux en donnoient les premiers l’exemple, ils fussent cités et connus pour de véritables patriotes; peut-être cela exciteroit l’amour du bien public et de la véritable considération surtout quand on observera que les bienfaisances particulières telles qu’elles soient, deviennent toujours des moyens courts et insuffisants; qu’il est difficile que les répartitions en soient bien faites et qu’elles donnent souvent lieu à beaucoup plus d’abus qu’elles n’opèrent de biens.

Enfin ne seroit il pas possible d’annoncer que la nécessité pouvant forcer de retenir ceux qui désertent la ville et rapeler sous des peines rigoureuses et même d’infamie ceux qui l’ont déjà abandonnée; il est de l’intérêt de tout le monde de contribuer chacun selon sa position a faire reparoitre l’activité de l’industrie, la circulation et tout ce qui peut rétablir les moyens de confiance de bonheur et de liberté à quoi tient immédiatement le bon ordre de la société.

Perrard de Montreuil, Censeur Royal architecte du grand Prieuré de France.

IV

Нац. арх.

О1 500, р. 417.

Письмо министра двора к Bailly.

М. Bailly.

3 Août 1789.

М. Necker m’a communiqué, М., la lettre que le comité de Police lui a écrite relativement à la nécessité d’ecarter de Paris les ouvriers qui n’y sont pas employés et les gens sans aveu qui se sont réunis à eux. J’ai pris une lecture attentive du plan de M. Smith et du projet d’ordonnance qu’il y joint. Elle me paroit établie sur de bons principes et je n’aurai aucune difficulté d’écrire suivant le vœu de l’auteur à М. M. les intendants conformément aud. plan. Je ferai passer aussi aux affaires de Maréchaussée un modèle de certificat en leur prescrivant ce qu’ils auront à faire. II suffira de me prévenir du moment ou le parti sera pris et mis à exécution pour que j’agisse de mon coté.

V

Нац. библ., отдел рукописей

27 Juillet 1789.

f. fr. nouv. acq. 2678.

Demande à l’Hôtel de Ville.

Le district de St. Joseph vient d’être instruit par le district de St. Lazare et par la clameur publique que les ouvriers de Montmartre de barrières se repandent armés dans la plaine de St. Denis, détruisant les bleds et menaçant de se porter aux plus grands excès. Le district a rassemblé toutes ses forces; il a sollicité les districts voisins, il a demandé de gardes-françoises et des suisses. Mais il sollicite encore des secours surtout en Cavalerie. Le district Soumet sa position au C-te Milit. en l’Hôtel-de-Ville et le supplie d’envoyer promptement des forces auxiliaires.