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- Je ne veux pas qu'elle vienne, - il a murmuré.

- Tu ne veux pas? Comment ça tu ne veux pas? Nous ne pouvons pas lui dire non. Fiston, je ne l'ai pas vue depuis beaucoup de temps et elle est mon ancienne camarade de classe. Je ne peux pas refuser sa proposition!

- Je ne veux pas, ne veux pas, ne veux pas! C’est une mauvaise femme, je ne veux pas qu'elle vienne!

- Arrête! Cesse immédiatement ces pourparlers inoccupés! Nous allons retourner à la maison, je ferai cuire le repas et ensuite nous l'attendrons. Et pas de mais qui tienne!

L'enfant s’est mis à pleurer. Il s’est mis à pleurer lorsque sa mère l'a tiré par la main et l’a emmené à la maison, ne lui laissant aucune chance de désobéir. Il était sous le poids d’un sentiment d’abandon et de désespoir - comme si le monde entier et sa mère s’étaient détournés de lui en un éclair de temps.

Ils retournaient à la maison. Pendant tout le trajet il s'est imaginé comment cette femme le perce continuellement de son regard fixe et il voulait encore plus fondre en larmes. Lorsque cette voie douloureuse et longue s'est finalement tue, il est entré dans leur maison, - il s'est précipité dans sa chambre, s'est jeté sur le lit, a étouffé sa déception dans un oreiller, s'est fourré sous une couverture et est resté silencieux.

Il s'est vaguement rappelé de ce qui s’est passé après. Il semble que sa mère l'a finalement trouvé dans son abri. Il semble qu’elle l'a forcé à mettre un costume mal repassé. Il semble qu’ils ont alors attendu l'invité. Cette attente a paru douloureuse - et lorsqu’il a vu face à lui le visage de cette femme avec un sourire faux, lorsqu’il s’est vu forcé de sentir une nouvelle fois ce contact brûlant glace – il s’est presqu’à nouveau mis à pleurer. Alors sa mère a longtemps bavardé avec cette femme. Il ne les a pas écoutées- on la laisser rester assis seul dans sa chambre (oh, comme il en était heureux!). Seulement de temps à d’autres des débris de mots et d’expressions l'ont atteint.

… salut! Je suis là …

… reau?

… ouais. C’est mon bureau. Comment j’ai l’air à l’intérieur?

… mon, … qu’est ce que c’est?

… ne regarde pas le bracelet! Regarde plutôt ces boucles d’oreilles…

… oui …

… oui, entre.

… oh, un endroit si étroit … Comment … vivre comme ça?!

… comme je peux. Pas … che.

… oui …

… (faugh ???), loin! J’ai rassemblé … os créatures! Je fais allergie à la laine!

La conversation s’est alors, apparemment, interrompue, il ne pouvait plus rien entendre. En plus, il n'a pas écouté trop attentivement - seulement des sons forts parvenaient parfois à ses oreilles.

… et?

… donc quoi?

… oh vraiment?

… et comment vas tu?

… toujours pareil?

… oh, peu importe … et toi?

Ça a continué comme ça une heure de plus. Alors elles se sont tuent - et quinze minutes plus tard la voix stupéfiée de sa mère a crié fort …

- Qu’est ce que tu as fais?!

… abandonné. Pas un grand problème! En plus il … pas … ulu.

… enfant … laissé?! en … maternité?

… j’ai raconté – je ne le voulais pas. Mais ce … bâtard a survécu … même … utilisation … pilules! Pour aller faire … avorter … avec des amis … pas. Et …utiliser … je … l’ai laissé … là bas … une certaine femme avec de la compassion … prendre soin … de lui.

… comment … tu as pu?! Il … vit … (an???)!

… pour moi … qui s’en soucie? Etait … vant et vivra, si … pris soin! Je … m’en fiche. Je … ma vie … ne veux pas … gâcher … tel … fants! Je … encore … eune. Pense … devrais prendre soin. Bien … tu comprends.

- … ne comprends pas! Combien … vos … abandonnés?! Combien ont été laissés seules?! Ils doivent … blement … morts!

- … bien … abandonné deux … avorter …réalisé … trois fois. Et … ne regarde pas comme ça … moi! C’est … ma vie après tout!

Alors sa mère s’est de nouveau mis à parler bas - et une minute plus tard sa forte voix lui a fait se tenir les oreilles …

- … de mon appartement … pas une amie! Tu … ueuse! Petit … fant tué! Abandonné! Va t-en!

Un bruit a suivi et lui, ayant regardé par la porte de sa chambre, a vu, comment sa mère a presque mis la femme dehors.

…et loin! Tas … elle … amie!

… malade partir! Pas telle … diote … auto destructrice à mes yeux!

Plusieurs secondes se sont écoulées et la porte s’est fermée dans un hurlement. Lorsqu’il a entendu le bruit de pas, il s'est précipité sur le lit et s'est caché sous une couverture. Sa mère s'est approchée de lui, a soulevé la couverture et l'a fortement embrassé. Elle pleurait.

- Pardonne-moi … iston. J’aurai du t’écouter. Tu la sentais mieux que moi. Je … ne pouvais pas. Je ne pensais pas … que … une si … ruelle! … onne moi, chéri!

Il a regardé sa mère. A vu ses yeux tristes remplis de larmes, a senti ses mains chaudes, cet intense amour envers lui - et a sans penser à lui a étreint sa mère.

- … ne peux pas … imaginer … devrait ressentir … à un enfant … était … tué! … seulement … entre dans le monde … était à la place … impitoyablement … assassiné! Mon Dieu! Pour … quoi! Un si … etit … enfant … tué!

Sa mère a continué à pleurer. Il s'est blotti encore plus fort contre elle.

- Tu … moi … Ne … permettra pas … de te faire du mal! Mon chéri … Pasha … vivre … petit … homme!

- Je t’aime, maman!

- Moi aussi je t’aime fiston!

* * *

- C’est ça. Je me souviens encore clairement de ce jour, bien que j’aie environ cinq ans à ce moment-là.

- Vous n'avez pas revu cette femme?

- Non. Et ma mère non plus - les relations avec cette femme se sont définitivement coupées. Ma mère n'a plus voulu la recevoir.

- Oui, vous avez probablement raison. Quelle chance vous avez eue de ne pas avoir une telle mère! Parce qu'alors je ne vous aurais probablement jamais rencontré dans ce monde.

- Et je ne vous aurai également jamais rencontré. Oui, quelqu'un est prêt à tuer des enfants - ils se font tuer chaque jour. Personne ne considère même combien de personnes auraient pu naître - et ont été tués à cause de l'exploit de responsabilité, du caprice idiot, à de la lâcheté, la cruauté … Bientôt la maternité et la naissance même d’un simple enfant sera comme un exploit … le plus naturel deviendra "le privilège des grandes personnes" … Il est bon de savoir qu'il existe toujours ceux qui n'ont pas peur de cet "exploit", il y a des mères. Nous avons eu de la chance. C'est dommage que d'autres ne soient pas ainsi. Il vaut la peine d'espérer que les gens repenseront et comprendront, que tous leurs "arrêts" sont des meurtres. Les justifications n'ont aucune valeur - il y a un acte et il y a une conséquence - pour le monde et pour l'acteur lui-même. Et ils ne peuvent pas être changés - jusqu'à ce que les actions elles-mêmes restent les mêmes.

- Oui, je sais, vous dites la vérité. Mais arrêtons d'y penser au moins pendant une seconde, ok? Ça va? Et maintenant, Pavel, me prend par la main. Plus fort! N’écoute pas ce que j’ai à te dire …

09.06.2012

Pardonner

Un coup. Et un autre. Les petits ruisseaux de sang, coulant vers le bas d'une peau déchirée. Douleur. Des vagues de douleur, pinçant le corps en spasmes, en baissant la raison. Le demi cri silencieux désespéré, plein de chagrin indescriptible. Le visage furieux du père, penché très près. Les yeux grand ouverts nus… un regard, remplie de rage et de fureur. Douleur de nouveau, comme toujours. Plus. Même plus.