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“You will abuse this letter for being short and dreary, and there are a hundred things which I want to tell you, but I have not time. Brussels is a beautiful city. The Belgians hate the English. Their external morality is more rigid than ours. To lace the stays without a handkerchief on the neck is considered a disgusting piece of indelicacy.”

The passage in this letter where M. Héger is represented as prohibiting the use of dictionary or grammar, refers, I imagine, to the time I have mentioned, when he determined to adopt a new method of instruction in the French language, of which they were to catch the spirit and rhythm rather from the ear and the heart, as its noblest accents fell upon them, than by over-careful and anxious study of its grammatical rules. It seems to me a daring experiment on the part of their teacher; but, doubtless, he knew his ground; and that it answered is evident in the composition of some of Charlotte’s “dévoirs,”q written about this time. I am tempted, in illustration of this season of mental culture, to recur to a conversation which I had with M. Héger on the manner in which he formed his pupils’ style, and to give a proof of his success, by copying a “dévoir” of Charlotte’s, with his remarks upon it.

He told me that one day this summer (when the Brontës had been for about four months receiving instruction from him) he read to them Victor Hugo’s celebrated portrait of Mirabeau, “mais, dans ma leçon je me bornais à ce qui concerne Mirabeau Orateur.5 C‘est après l’analyse de ce morçeau, considéré surtout du point de vue du fond, de la disposition, de ce qu‘on pourrait appeler la charpente qu’ont été faits les deux portraits que je vous donne.” He went on to say that he had pointed out to them the fault in Victor Hugo’s style as being exaggeration in conception, and, at the same time, he had made them notice the extreme beauty of his “nuances” of expression. They were then dismissed to choose the subject of a similar kind of portrait. This selection M. Héger always left to them; for “it is necessary,” he observed, “before sitting down to write on a subject, to have thoughts and feelings about it. I cannot tell on what subject your heart and mind have been excited. I must leave that to you.” The marginal comments, I need hardly say, are M. Heger’s; the words in italics are Charlotte’s, for which he substitutes a better form of expression, which is placed between brackets.

Imitation.

“Le 31 Juillet, 1842.

Portrait de Pierre L’Hermite.r

Charlotte Brontë.

“De temps en temps, il parait sur la terre des hommes destines à etre les instruments [prédestinés] de grands changements, moreaux ou politiques. Quelquefois c‘est un conquérant, un Alexandre ou un Attila, qui passe comme un ouragan, et purifie l’atmosphere moral, comme 1’orage purifie l‘atmosphère physique; quelquefois, c’est un révolutionnaire, un Cromwell, ou un Robespierre, qui fait expier par un roi les vices de toute une dynastie; quelquefois c‘est un enthousiaste réligieux comme Mahométe, ou Pierre l’Ermite, qui, avec le seul levier de la pensée soulève des nations entières, les déracine et les transplante dans des climats nouveaux, peuplant l’Asie avec les habitants de I‘Europe. Pierre l’Ermite était gentilhomme de Picardie, en France. pourquoi donc n‘a-t-il passé sa vie comme les autres gentilhommes ses contemporains ont passé la leur, à table, à la chasse, dans son lit, sans s’inquiéter de Saladin, ou de ses Sarrasins? N‘est-ce pas, parcequ’ilya dans certaines natures, une ardeur [un foyer d‘activité] indomptable qui ne leur permet pas de rester inactives, qui les force à se remuer afin d’exercer les facultes puissantes, qui même en dormant sont prêtes comme Sampson à briser les nœuds qui les retiennent?Pourquoi cette suppression?

les fautes et

Ce detail ne convient qu‘à Pierre. Inutile, quand vous écrivez en Français.

Vous avez commencé à parler de Pierre: vous êtes entrée dans le sujet:marchez au but.

”Pierre prit la profession des armes; si son ardeur avait été de cette espèce [si il n‘avait eu que cette ardeur vulgaire] qui provient d’une robuste santé il aurait [c‘eut] été un brave militaire, et rien de plus; mais son ardeur était celle de l’âme, sa flamme était pure et elle s’elevait vers le ciel.

“Sans doute [II est vrai que] la jeunesse de Pierre, était [fut] troublée par passions orageuses; les natures puissantes sont extrèmes en tout, elles ne connaissent la tiédeur ni dans le bien, ni dans le mal; Pierre donc chercha d‘abord avidément la gloire què se flétrit, et les plaisirs qui trompent, mais il fit bientôt la découverte [bientot il s’aperçut] que ce qu’il poursuivait n’était qu’ une illusion à laquelle il ne pourrait jamais atteindre: il retourna donc sur ses pas, il recommença le voyage de la vie, mais cette fois il évita le chemin spacieux qui méne à la perdition et il prit le chemin étroit qui méne à la vie; puisque [comme] le trajet était long et difficile il jeta la casque et les armes du soldat, et se vêtit de l‘habit simple du moine. A la vie militaire succéda la vie monastique, car, les extremes se touchent et chez l’homme sincere la sincerité du repentir amène [necessairement à la suite] avec lui la rigueur de la penitence. [Voila donc Pierre devena moine!]Inutile, quard vous avez dit illusion

“Mais Pierre [il] avait en lui un principe qui l‘empechait de rester long-temps inactif, ses idées, sur quel sujet qu’il soit [que ce fut] ne pouvaient pas être bornées; il ne lui suffisait pas que lui-même fût religieux, que lui-même fût convaincee de la réalité de Christianismé (sic) il fallait que toute l‘Europe que toute l’Asie partagea sa conviction et professât la croyance de la Croix. La Piété [fervente] élevée par le Genie, nourrie par la Solitude fit naitre une éspèce d‘inspiration [exalta son âme jusqu’a l‘inspiration] dans son ame, et lorsqu’il quitta sa cellule et reparut dans le monde, il portait comme Moise l’empreinte de la Divinité sur son front, et tout [tous] réconnurent en lui la veritable apôtre de la Croix.