Promenade

Promenade
Современная русская и зарубежная проза
Автор: Jauffret Régis
Язык: французский
Страниц: 39
Добавил: Admin 7 Июл 11
Проверил: Admin 7 Июл 11
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Аннотация

Dans Promenade, R?gis Jauffret jette en p?ture au lecteur la folle errance d’une femme d?poss?d?e d’elle-m?me, claustr?e dans un univers mental hallucin?. Cette anonyme («elle») pratiquement r?duite ? n?ant appara?t comme totalement ?trang?re ? l’organisation sociale et au flux qui entra?ne ses cong?n?res dans les m?andres de la vie. Priv?e de relations durables, d’activit?s valorisantes et d’emploi stable, elle d?rive dans le d?dale d’un monde urbain aseptis? et remplit sa morne existence de sc?narios fantasm?s, dont la mort constitue souvent le d?nouement.

D?tonnant catalogue de catastrophes tragi-loufoques, Promenade traite des formes extr?mes de la solitude («Elle aurait d? passer une annonce, elle aurait demand? qu’on l’associe ? un r?seau de relations d?j? constitu?. Elle pourrait rendre des visites ? l’improviste pour s’?pancher, prendre un train ou un avion et s’installer quelques mois chez une connaissance ?loign?e. Sa solitude serait dissoute dans ce bain d’humains affectueux, pourvus d’oreilles attentives.») et de la d?prime («Elle n’avait pas l’ambition de r?ussir sa vie, elle acceptait de se laisser d?composer comme un bouquet de fleurs oubli? sur un coin de chemin?e dans un vase rempli d’eau croupie.»). Cette saillie litt?raire peut aussi ?tre lue comme une illustration concluante de l’absurdit? de certains encha?nements de l’existence et de la difficult? de mettre en oeuvre la trame des r?cits qui d?bordent de notre imagination, quand le moule social nous ?tiquette comme «membre d’une tribu».

Au fil de journ?es interminables o? chaque minute est «dure ? avaler comme du gravier», la femme errante de Promenade se noie dans des suppositions et des hypoth?ses toutes plus folles les unes que les autres, lesquelles l’emp?chent d’acc?der ? la moindre ?tincelle de bonheur. Chaque passant anonyme est le point de d?part d’une suite incontr?lable de conjectures. Perdue dans un monde hostile, elle r?ve d’un ?tat v?g?tatif «comme ces plantes qui avaient l’humilit? pr?monitoire d’?tre d?j? en partie enfonc?es dans la terre». Finalement, les seules relations qu’elle ?tablit avec le genre humain sont sexuelles, avec le faux espoir qu’elle «en obtiendrait peut-?tre une secousse qui ? un certain moment la soul?verait et lui ferait passer son perp?tuel manque d’enthousiasme». Pourtant, rien n’y fait. Le lecteur la voit d?cliner, s’abandonner sans pouvoir opposer la moindre r?sistance, rong?e par le «ressassement infini qui clapote en elle» et persuad?e que «sa m?re avait mis au monde une esp?ce de maladie qui s’?tait d?velopp?e jusqu’? devenir cette jeune femme pathologique toujours en mouvement, tourment?e, incapable de trouver le repos».

Dans ce roman tir? au cordeau, l’auteur marseillais utilise, lorsque la femme ?chafaude ses plans obsessionnels, le conditionnel et l’imparfait jusqu’? la lie. Exemple: «Elle marcherait, anonyme, sans volont?, simple cellule dans la foule.» Et «elle n’arriverait pas ? comprendre pourquoi ils marchaient dociles sur le trottoir, sans avoir un d?sir furieux de se d?serter, de s’abandonner sur place comme des coquilles vides». La femme de Jauffret se verrait tour ? tour seule, en couple avec un homme ou une femme, en famille avec des enfants insupportables, en invit?e parasite, en groupe, en m?nag?re attentionn?e, en prostitu?e d?lur?e, etc. Elle imaginerait des moments tendres, des noces, des engueulades ?piques, des retrouvailles, des cocufiages et ainsi de suite. Pour se raccrocher ? un r?seau social existant, pour quitter m?me furtivement une existence «o? chaque instant est une torture», elle chercherait ? s’incruster dans un bar, un h?tel, chez le coiffeur, chez un ancien camarade de lyc?e, dans des bureaux ou encore chez des particuliers qu’elle ne conna?trait ni d’?ve ni d’Adam. D?sireuse de ne plus ressentir la «piq?re de l’existence» et toujours «soulag?e d’avoir ?chapp? ? la journ?e qui se pr?parait dans son dos comme un attentat», l’h?ro?ne semble finalement obs?d?e par une question r?currente: «Comment faire pour se suicider sans mourir, pour ?viter la vie sans subir cette ?preuve suppl?mentaire?» Amorphe, inerte, avec toujours en t?te l’id?e de se foutre en l’air, elle se tra?ne d’un quartier ? un autre, d’un fantasme ? un autre, cherchant un rem?de au d?s?uvrement le plus total. Vivoter ? d?faut de crever, en qu?te «d’autre chose que rien», en «[imaginant] les moyens de se d?barrasser de l’existence comme d’une end?mie qui s?me la terreur depuis l’aube des temps».

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